Pourquoi le 8 mai n’est pas un jour férié en Belgique ?
PATRICIA LABAR
mardi 08 mai 2012,
11:34
Alors que c’est
jour férié en France pour commémorer la fin de la Deuxième Guerre mondiale, en
Belgique ce n’est pas un jour de congé.
© Belga
Le 8 mai c’est l’anniversaire de la fin de la Deuxième
Guerre mondiale. Le 8 mai 1945, la reddition de l’Allemagne a été
officiellement signée à Reims.
En Belgique, la date du 8 mai est toujours restée dans
l’ombre de celle du 11 novembre. Pourquoi ?
La date du 8 mai n’a pas de lien direct avec les
Belges. Notre pays a été libéré bien plus tôt depuis la fin de la bataille des
Ardennes à l’hiver 1944.
Par contre, le 11 novembre 1918 c’est une victoire à
laquelle les Belges participent. Les troupes belges chassent les Allemands de
Belgique. C’est l’Armistice.
D’ailleurs, tous les pays ne fêtent pas la fin de la
guerre le même jour. Par exemple, aux Pays-Bas, la fin de la Seconde Guerre est
fêtée le 5 mai, jour de la libération totale du territoire national. De plus,
la guerre a encore continué au Japon durant près de quatre mois. La Seconde
Guerre mondiale a véritablement pris fin en août 1945.
Une suppression en Belgique pour des raisons
économiques
Pendant plusieurs décennies, le 8 mai était un jour
férié uniquement pour les écoles et les administrations en Belgique.
Le fait que ce jour férié était limité à une partie de
la population explique pourquoi, en 1983, l’un des gouvernements Martens a
décidé, pour des raisons économiques, de retirer ce jour-là plutôt qu’un autre
de la liste officielle des jours fériés légaux.
En effet au mois de mai, il y a déjà un jour férié le
1er, le jeudi de l’Ascension et le lundi de Pentecôte.
Pourquoi un jour férié en France ?
Le 8 mai a été déclaré jour férié de commémoration en
France le 20 mars 1953. En 1959, le président Charles de Gaulle supprime le
côté jour férié. Pour se placer dans une logique de rapprochement avec
l’Allemagne, le président Giscard d’Estaing a même supprimé toute
commémoration.
À peine élu président en 1981, le socialiste François
Mitterrand a rétabli le 8 mai un jour férié. C’est dire tout le côté symbolique
de voir le président sortant, Nicolas Sarkozy, et le futur président, François
Hollande, côte à côte pour commémorer le 8 mai en France.
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